Lettre 4

Posted December 25, 2021

Dublin, 25 Décembre

Cher Père Gailhac

Je voulais vous écrire depuis bien longtemps.

Il y a tant de choses dont je pourrais parler, tant de choses qui se passent dans notre vaste monde.

En ce moment, le grand évènement qui mobilise est la rencontre COP26 des Nations Unies. Les leaders des 189 pays membres espèrent se mettre d’accord sur des projets qui vont stopper la destruction de notre Planète Terre.

Dans une de vos lettres, vous avez écrit, et je cite :

“C’est à nous de collaborer avec Jésus-Christ pour la transformation du monde. »

Cette parole est aussi vraie aujourd’hui qu’hier, et le sera encore pour les générations qui vont suivre.

“C’est à nous de travailler… »  Chacune de nous peut faire sa part, cultiver sa parcelle de la Terre. J’ai de la chance d’avoir un petit jardin avec une pelouse, des fleurs et des arbustes. Cette année, j’ai planté trois arbres, deux ont pris et poussent bien, le troisième semble sec. D’autres petites mesures m’ont permis de diminuer mon empreinte carbone : la marche à pied, les transports publics, le compostage, et autres.

“C’est à nous de collaborer avec Jésus-Christ … »

C’est surement le cœur de notre appel. Christ n’a de mains que les nôtres, n’a de pieds que les nôtres. J’aime beaucoup cette idée : nous sommes le Corps du Christ. Cette pensée m’aide à être aussi heureuse quand je prie pour les gens que quand je travaille avec eux ou pour eux. Chaque soir durant les douze jours de la rencontre du COP 26, je me joins à un groupe virtuel de 20h à 21h. Nous prions en silence, pour que l’Esprit-Saint puisse éclairer les participants pour le bien-être de la planète Terre.

“C’est à nous de collaborer avec Jésus Christ pour la transformation du monde »

C’est une demande démesurée. Mais pas impossible. Le secret de toute transformation commence avec soi-même. Et c’est un travail quotidien. Depuis un an, j’habite toute seule dans mon petit monde sans grande interaction. Et malgré cela, j’ai pu changer mes perspectives. Les gens que je rencontre quand je me déplace à pied ou pendant mes promenades, les animaux, les arbres, sont devenus des familiers. Je ne me sens pas seule. Quelquefois, je perçois un regard, provoque un sourire, échange un mot ou deux, donne un coup de main. La transformation se fait, en moi, et autour de moi.

C’est le moment de terminer cette lettre, avec la promesse de vous écrire plus régulièrement à l’avenir. J’ai lu plusieurs de vos lettres qui sont source d’inspiration et de réconfort.

Marie Dominique Treacy RSCM